ENTRE TERRE ET CIEL en JORDANIE

"Les derniers bédouins d'Arabie"

Réalisé par Antoine Baldassari

 Résume du film :

Sur les berges de la mer Morte, Sébastien Lafont embarque à bord de son ballon en direction des montagnes de la réserve naturelle de Dana. Après une halte forcée à Wadi Moussa, Sébastien nous emmène à la découverte des Bédouins du désert Jordanien, dans les paysages surréalistes du Wadi Rum. Il finit son périple aérien vers l'antique cité de Petra, creusée à même la roche, et qui révèle toute sa beauté depuis les airs.

Un drôle de pays que la Jordanie !

Ce petit royaume est coincé entre Israël, l’Irak, l’Arabie Saoudite et la Syrie ! Dire que le contexte politique de la région est tendu est un euphémisme… Conséquence de cette situation géographique : plus de 60% de la population Jordanienne est immigrée, avec une majorité de Palestiniens installés depuis longtemps mais depuis 2003, des dizaines de milliers d’Irakiens ont fuit les combats pour venir se refugier en lieux sûrs.

Rêves de désert…

Le Wadi Rum est un désert pas comme les autres. Les couleurs du sable et de la roche créent une ambiance unique et voler en montgolfière dans un paysage pareil est une expérience inoubliable. Le Royal Aero Club de Jordanie propose des vols dans un splendide ballon piloté par le capitaine Khaled. Il est charmant et les prix sont plus que raisonnables, n’hésitez pas à vous envoyer en l’air pour une heure de bonheur ultime si vous passez dans le coin ! Vous trouverez tous les détails utiles sur le site de l’Aero Club : http://www.royalaeroclub.com

Petra : La merveilleuse…

Je m’attendais à un site grandiose mais Petra s’est révélée bien au-delà de mes folles espérances. Non seulement l’architecture Nabatéenne est impressionnante, les façades sculptées dans la roche sont à couper le souffle mais la nature environnante est elle-aussi une attraction à part entière. Les différentes oxydations du grès rose ont formé des volutes colorés dans la pierre qui prend des teintes allant du noir au bleu en passant par le rouge, le blanc… Seule ombre au tableau : la propreté du site laisse franchement à désirer ! Incroyable mais vrai, cet héritage inestimable est pollué par les papiers en tous genres que laissent derrière eux les dizaines de milliers de touristes qui viennent chaque année admirer cet endroit unique ! Enfin sachez que bien que les Bedul (tribu Bédouine de Petra) aient été relogés dans le village qui surplombe Petra quand le site a été classé au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco en 1985, ils sont une poignée à vivre encore dans des grottes creusées par le Nabatéens il y a plus de 2000 ans ! Pour les rencontrer : rien de plus simple, il suffit de marcher ! Quand vous avez les restaurants dans votre dos, marchez dans la vallée en face de vous pendant une vingtaine de minutes et vous arriverez chez Gazem. Il est né dans la grotte qu’il habite encore aujourd’hui avec sa famille ! Il est extrêmement sympathique, parle très bien anglais et sera ravi de vous faire visiter son jardin qui surplombe Petra…

Bédouin et fier de l’être !

Autre personnage haut en couleurs que j’ai eu la chance de rencontrer : Aït le sage, père de 14 enfants !!! Son existence reflète bien les choix auxquels sont confrontés les Bédouins à l’heure actuelle. Les bouleversements climatiques rendent leur mode de vie nomade dans le désert extrêmement difficile. Auparavant, ils savaient où trouver des pâturages et des sources pour leurs troupeaux mais aujourd’hui ils ont perdu leurs repères dans une nature qu’ils ne peuvent plus anticiper. Aït a choisi de planter sa tente à 500 mètres de l’école de ses enfants ! Il continue à leur apprendre les valeurs et la culture Bédouines mais il m’a confié que si ses enfants choisissent de devenir ingénieur, médecin ou instituteur, il en sera ravi. Point de nostalgie chez ce Bédouin pur et dur qui vit pourtant sous la tente tissée en laine de chèvres depuis toujours. Il sent bien qu’un jour ou l’autre la vie dans le désert sera impossible.

Laine polaire, pull épais et + si affinités…

Si vous prévoyez de vous payer une tranche de désert en Jordanie, un seul conseil : sortez couverts. Autant il peut faire chaud la journée et le t-shirt est de sortie, autant le thermomètre va flirter avec le zéro dés que le soleil est couché ! Pour profiter pleinement d’une nuit sous les étoiles dans le Wadi Rum demandez un supplément de couverture ou emmenez votre sac de couchage le plus épais !